Les chiffres cachés de la maintenance

Une fois n’est pas coutume, nous ne donnerons pas le nom de notre client. Car l’information essentielle n’est pas là. Elle est plutôt à chercher dans les résultats que nous avons mis au jour après avoir déployé nos solutions de suivi de maintenance.

Pour planter le décor, l’industriel avec lequel nous collaborons depuis déjà plusieurs années met en œuvre des process requérant diverses typologies d’installations qui sont soumises à de fortes contraintes dans le domaine du traitement des déchets. Des contraintes qui nécessitent un plan de maintenance régulier et qui engendrent aussi des arrêts non prévus, ayant un impact relativement important en matière d’organisation.

Nous avons donc décidé d’analyser un indicateur très simple pour les équipements principaux: le ratio coût de maintenance / montant investissement initial et les résultats sont vraiment édifiants.

Des chiffres stupéfiants

Et le résultat nous a surpris. Sur l’année 2017, un peu plus du quart des équipements présentent un ratio supérieur à 10 %. Mais surtout, ces équipements représentent 80 % du montant des dépenses de maintenance annuelle (sous-traitance, main d’œuvre et pièces).

Tout cela était jusqu’à présent passé en dessous des radars. On ne savait pas vraiment quel levier activer. Maintenant, il est bien évident qu’en focalisant la maintenance préventive, conditionnelle et prévisionnelle (dite prédictive) sur ces équipements, le budget de maintenance va pouvoir être fortement diminué et le gain financera largement la mise en place de systèmes intelligents de maintenance.

En effet si, grâce à la fiabilisation de 25 % des équipements (re-conception, maintenance planifiée, …), on ramène leur coût de maintenance à 7 % du coût d’investissement (moyenne sur les équipements de l’usine), alors le gain financier potentiel sur les coûts de maintenance corrective serait de 56 % (soit plus de 200 k€/an !).

Une analyse grossière aurait conclu que le ratio de 7 % était « acceptable » alors qu’une analyse plus fine a révélé des conclusions bien différentes.

Se poser les bonnes questions, ça rapporte gros

Cette démarche, consistant à identifier d’abord les équipements ayant les plus gros gains potentiels de coût avant de déployer tout l’arsenal des technologies 4.0, est la seule viable. Elle consiste simplement à identifier la cible, viser et tirer, au lieu d’envoyer des rafales à l’aveugle.

Cependant, les vendeurs de solutions logicielles, n’ayant pas à disposition ces indicateurs, vont vous promettre monts et merveilles en échange d’une prestation d’un montant conséquent. C’est un choix payant.

Ces logiciels, sans une méthodologie éprouvée et des objectifs précis ne sont d’aucune utilité.